Description

Le cancer du cerveau est une tumeur cancéreuse du cerveau. Qu'elle soit située dans le cerveau ou dans un autre endroit de l'organisme, une tumeur est constituée d'une masse de cellules qui se multiplient d'elles-mêmes et de manière incontrôlée. Les tumeurs peuvent être bénignes ou malignes.

Les tumeurs cérébrales bénignes sont des accumulations anormales de cellules qui se multiplient lentement et restent le plus souvent isolées du tissu cérébral normal avoisinant. Ces tumeurs se développent lentement, ne se propagent pas à d'autres parties du cerveau et sont généralement plus faciles à exciser que les tumeurs malignes. Les tumeurs malignes se multiplient et se développent rapidement en envahissant le tissu cérébral normal. Il est difficile de délimiter ces tumeurs par rapport au tissu cérébral normal avoisinant. C'est pour cette raison qu'il est difficile de les exciser complètement sans endommager le tissu cérébral avoisinant.

On peut classer les tumeurs bénignes et malignes en différents groupes, en fonction du type de cellules dont elles sont issues.

On peut classer les tumeurs bénignes comme suit :

  • les chordomes, dont l'origine réside dans des cellules embryonnaires de la moelle épinière ou de la base du nerf crânien;
  • les hémangioblastomes, qui prennent naissance dans les vaisseaux sanguins;
  • les méningiomes, débutant dans la membrane recouvrant le cerveau;
  • les ostéomes, dans les os du crâne;
  • les pinéalomes, dans la glande pinéale;
  • les adénomes hypophysaires, dans l'hypophyse;
  • les schwannomes, dans les cellules qui entourent les nerfs.

Certains types de tumeurs, comme les méningiomes (prenant origine dans les méninges, le revêtement qui entoure le cerveau) ou les tumeurs germinales peuvent être bénignes dans certains cas et malignes dans d'autres.

Cet article se concentre sur les tumeurs du cerveau malignes (cancéreuses).

Les cancers du cerveau sont relativement rares, mais ils sont souvent mortels. Les tumeurs malignes cérébrales les plus courantes sont les gliomes, dans lesquels des cellules appelées cellules névrogliques (cellules de soutien des cellules nerveuses) deviennent cancéreuses. Le glioblastome multiforme est le plus courant de tous les gliomes. Le glioblastome multiforme et l'astrocytome anaplasique sont des gliomes à croissance rapide. L'oligodendrogliome, un autre type de gliome, rare lui aussi, se manifeste surtout chez les adultes. Les gliomes représentent entre 50 % et 60 % de toutes les tumeurs cérébrales (malignes et bénignes), enfants et adultes confondus.

Le médulloblastome, qui dérive des cellules du bulbe rachidien à la base du cerveau, est le type de tumeur cérébrale le plus courant chez les enfants. Il apparaît le plus souvent avant la puberté.

Les lymphomes primitifs du système nerveux central (SNC) sont des lymphomes qui prennent naissance dans le cerveau ou la moelle épinière. On les traite au moyen de chimiothérapie et/ou de radiothérapie.

Enfin, le sarcome et l'adénocarcinome sont deux types de tumeur cérébrale extrêmement rares.

Causes

La cause exacte du cancer reste inconnue. On appelle tumeur cérébrale primitive un cancer du cerveau qui prend naissance dans le cerveau même. Il peut se propager aux régions avoisinantes du cerveau et les détruire. Un cancer du sein, du poumon, de la peau, ou des cellules sanguines (leucémie ou lymphome) peut également se propager (former des métastases) au cerveau, provoquant un cancer du cerveau métastatique. Ces groupes de cellules cancéreuses peuvent alors se multiplier dans une région unique ou dans plusieurs parties du cerveau.

Parmi les facteurs de risque connus du cancer du cerveau, on retrouve :

  • des antécédents de radiation à la tête;
  • une exposition au chlorure de vinyle (un produit chimique utilisé pour la fabrication des plastiques;
  • une immunosuppression (par ex. les personnes qui prennent des médicaments qui affaiblissent le système immunitaire, les personnes atteintes du VIH, sida).

Symptômes et Complications

Le cancer du cerveau entraîne des symptômes lorsqu'il exerce une pression sur le cerveau ou qu'il détruit du tissu cérébral. Les symptômes dépendent de la taille et de l'emplacement de la tumeur, ainsi que de la vitesse à laquelle elle se multiplie.

Bien que des maux de tête soient souvent un symptôme du cancer du cerveau, il est important de se rappeler que la plupart des maux de tête ne sont pas provoqués par le cancer mais sont causés par des affections moins sérieuses comme la migraine ou de la tension. Les maux de tête provoqués par une tumeur cérébrale sont souvent intenses, associés à des nausées et des vomissements et sont souvent plus intenses en début de journée. Ils peuvent durer longtemps ou bien survenir par intermittence.

Les autres symptômes incluent :

  • des changements de l'humeur, des sens, de la personnalité ou des sentiments;
  • un état de confusion ou des difficultés de concentration;
  • des étourdissements;
  • une faiblesse ou un engourdissement d'un côté du corps;
  • des crises convulsives;
  • des troubles de la coordination;
  • des troubles de la mémoire;
  • des troubles de la vision comme une vision double.

Diagnostic

La présence des symptômes ci-dessus pourrait amener un médecin à soupçonner un cancer du cerveau. Une tomodensitométrie ou une imagerie par résonance magnétique (IRM) constituent les premiers examens à réaliser pour diagnostiquer correctement un cancer du cerveau, quel qu'en soit le type. Ces examens radiologiques spécialisés permettent de détecter de nombreux types de tumeurs cérébrales et de déterminer leur emplacement et leur taille de manière précise. Toutefois, ils ne permettent pas de déterminer si la tumeur est cancéreuse ou non.

On doit réaliser une biopsie pour déterminer si la tumeur est cancéreuse. Pour cela, on prélève un échantillon de la tumeur lors d'une intervention chirurgicale. Si la tumeur se situe trop profondément dans le cerveau, les chirurgiens peuvent utiliser une technique appelée biopsie stéréotaxique ou mise en place de l'aiguille par approche tridimensionnelle.

Cette technique consiste à utiliser une IRM pour créer une image tridimensionnelle du cerveau, que l'on utilise ensuite pour guider une aiguille contenue dans un étui spécial vers la région appropriée du cerveau. On aspire et on collecte des cellules tumorales dans l'aiguille à des fins d'analyse. Une fois prélevé, on analyse l'échantillon de biopsie à l'aide de microscopes et de substances chimiques spéciales pour déterminer le type de tumeur. Il faut habituellement attendre plusieurs jours avant d'obtenir les résultats d'une biopsie.

On peut parfois prélever des cellules provenant de tumeurs cérébrales dans le liquide céphalorachidien (LCR), un liquide spécial qui entoure le cerveau et la moelle épinière. On prélève le LCR à l'aide d'une aiguille fine que l'on insère dans la partie inférieure du dos, sous anesthésie locale; on appelle cette intervention une ponction lombaire.

On ne peut pratiquer cette intervention lorsqu'une trop grande pression s'accumule dans le cerveau. En effet, le changement de pression cérébrale résultant de la ponction risquerait de provoquer une aspiration d'une partie du tissu cérébral vers la base du crâne, entraînant des complications graves.

Traitement et Prévention

On traite habituellement les cancers du cerveau par une stratégie combinée de chirurgie, de chimiothérapie (médicaments anticancéreux) et d'irradiation, associée à l'administration de médicaments pour maîtriser les symptômes.

On administre fréquemment, pendant la période de radiations de fortes doses de stéroïdes pour diminuer l'enflure provoquée par la tumeur. Cela va souvent permettre de soulager tous les symptômes ou au moins une partie d'entre eux, sans toutefois avoir d'effet sur la tumeur elle-même. On peut utiliser des médicaments anticonvulsivants pour prévenir les convulsions.

On pratique une intervention chirurgicale pour exciser le plus de tissu cancéreux possible. Certains cancers du cerveau sont situés dans des régions que les chirurgiens ne peuvent atteindre sans endommager d'autres parties importantes du cerveau. Dans ces cas, il est souvent préférable de ne pas opérer le patient. Même lorsqu'une intervention chirurgicale ne permet pas d'exciser complètement la tumeur, elle permet d'en diminuer la taille et de soulager certains des symptômes, et elle peut optimiser l'efficacité des autres traitements.

L'intervention chirurgicale est habituellement suivie d'une irradiation et d'une chimiothérapie. La plupart du temps, ces interventions ne guérissent pas le cancer du cerveau, mais elles permettent de maîtriser la tumeur pendant des mois.

Si le cancer du cerveau provoque des convulsions, il se peut que le médecin prescrive des médicaments anticonvulsivants.

Le traitement des cancers métastatiques (qui se sont disséminés) dépend en grande partie de leur région d'origine. Par exemple, on traite un cancer du poumon qui a produit des métastases au cerveau de la même façon que les autres cancers du poumon. On peut traiter la partie du cancer qui a envahi le cerveau par irradiation. Si les métastases sont restreintes à une région du cerveau, on les élimine parfois en réalisant une ablation chirurgicale.

Les progrès de la technologie fournissent de nouvelles options de traitement comme l'utilisation de lasers et d'ultrasons pour éliminer les tumeurs. La radiochirurgie stéréotaxique par « bistouri à rayons gamma » est une technique alternative à la chirurgie, qui utilise des faisceaux rayonnants que l'on dirige directement et de manière précise sur la tumeur. Ces nouvelles techniques permettraient peut-être d'éliminer plus de cellules cancéreuses et de minimiser l'atteinte au tissu cérébral sain autour de la tumeur, réduisant le nombre de complications neurologiques.

Il est habituellement impossible d'éliminer la totalité des cellules cérébrales cancéreuses. Si même un nombre limité d'entre elles demeurent, le cancer peut réapparaître.

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