Comment ce médicament agit-il ? Quels sont ses effets ?

La morphine appartient à la classe des médicaments appelés analgésiques narcotiques (les médicaments antidouleur). Ces médicaments antidouleur sont aussi dénommés analgésiques opioïdes. Ce médicament soulage la douleur intense lorsque les analgésiques moins puissants ne sont pas efficaces. Les opioïdes réduisent la douleur en agissant sur le cerveau pour augmenter la tolérance à la douleur. La morphine à libération immédiate agit rapidement, et soulage la douleur habituellement en environ 30 minutes.

Ce médicament est disponible sous divers noms de marque ou sous différentes présentations. Une marque spécifique de ce médicament n'est peut-être pas offerte sous toutes les formes ni avoir été approuvée contre toutes les affections dont il est question ici. En outre, certaines formes de ce médicament pourraient ne pas être utilisées contre toutes les affections mentionnées dans cet article.

Il se pourrait que votre médecin ait suggéré ce médicament contre une affection qui ne figure pas dans cet article d'information sur les médicaments. Si vous n'en avez pas encore discuté avec votre médecin, ou si vous avez des doutes sur les raisons pour lesquelles vous prenez ce médicament, consultez-le. Ne cessez pas de prendre ce médicament sans avoir consulté votre médecin au préalable.

Ne donnez pas ce médicament à quiconque, même à quelqu'un qui souffre des mêmes symptômes que les vôtres. Ce médicament pourrait nuire aux personnes pour lesquelles il n'a pas été prescrit.

Sous quelles formes ce médicament se présente-t-il ?

1 mg/mL
Chaque mL de sirop à saveur d'orange contient 1 mg de chlorhydrate de morphine. Ingrédients non médicinaux : alcool, AD et C bleu nº 1, acide citrique, arômes, glycérine, méthylparabène, propylparabène, eau purifiée, cyclamate de sodium, sorbitol, saccharose et AD et C jaune nº 5.

5 mg/mL
Chaque mL de sirop à saveur d'orange contient 5 mg de chlorhydrate de morphine. Ingrédients non médicinaux : alcool, AD et C bleu nº 1, acide citrique, arômes, glycérine, méthylparabène, propylparabène, eau purifiée, cyclamate de sodium, sorbitol, saccharose et AD et C jaune nº 5.

Comment doit-on employer ce médicament ?

Les doses de morphine varient considérablement et dépendent des circonstances concernant la personne traitée.

Après la prise d'une dose de morphine pendant un certain temps, le corps s'habitue à celle-ci et il est nécessaire d'augmenter cette dose de morphine pour soulager la douleur. Généralement, votre médecin essaiera de trouver la dose de morphine qui vous donnera un soulagement acceptable de la douleur sans une gamme inacceptable d'effets secondaires. Cela aide à réduire les effets secondaires du médicament et permet d'augmenter la dose au besoin. Dites toujours à votre médecin s'il vous semble que votre médicament n'est plus efficace.

Avec le temps, ce médicament peut provoquer de la tolérance et une dépendance physique alors que votre corps s'habitue au médicament. Une tolérance se produit lorsqu'une dose qui procurait auparavant un soulagement acceptable de la douleur n'est plus efficace et qu'il est nécessaire d'utiliser des doses plus fortes pour obtenir le même apaisement de la douleur. La dépendance physique résulte de la consommation d'un médicament, et elle se manifeste par un état de manque lorsque sa prise est interrompue brusquement. Si vous absorbez de la morphine régulièrement, et depuis longtemps, discutez avec votre médecin des symptômes de sevrage avant de cesser la prise de ce médicament, car vous pourriez observer un état de manque.

La tolérance et la dépendance physique diffèrent de la toxicomanie. On définit la toxicomanie comme un besoin psychique d'utiliser le médicament pour d'autres raisons que le soulagement de la douleur. Bien qu'il soit possible de faire un usage abusif de ce médicament par suite d'une accoutumance, ce phénomène se produit plus communément pour les personnes qui ont eu un comportement toxicomaniaque à l'égard d'autres substances dans le passé.

Les comprimés de morphine doivent être avalés entier et ne pas être mâchés, coupés, brisés ou broyés; cela peut être dangereux et représenter un risque grave ou même mortel. Les capsules de morphine doivent être avalées entières; on peut également les ouvrir et en saupoudrer les contenus sur de la nourriture.

 La forme liquide de la morphine peut être mélangée à un verre de jus de fruit juste avant de la prendre pour en améliorer le goût.
Si vous utilisez un suppositoire, retirez d'abord l'emballage d'aluminium et humectez le suppositoire avec de l'eau froide. Couchez-vous sur le côté et utilisez votre doigt pour pousser le suppositoire bien au fond du rectum. Si vous trouvez que le suppositoire est trop mou pour que vous puissiez l'insérer, refroidissez-le au réfrigérateur pendant 30 minutes ou passez-le sous l'eau froide du robinet avant de retirer l'emballage d'aluminium.

Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte pour déterminer la dose dont une personne a besoin : son poids, son état de santé et la prise d'autres médicaments. Si votre médecin a recommandé une dose autre que celles indiquées ici, ne modifiez pas la manière de prendre le médicament sans le consulter au préalable.

Conservez ce médicament à la température ambiante, à l'abri de la lumière et de l'humidité et hors de la portée des enfants. L'ingestion accidentelle de  ce médicament, surtout par des enfants, peut donner lieu à des conséquences graves, voire fatales.

Ne jetez pas de médicaments dans les eaux usées (par ex. pas dans l'évier ni dans la cuvette des cabinets) ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien comment vous débarrasser des médicaments inutilisés ou périmés.

Dans quels cas ce médicament est-il déconseillé ?

La morphine ne devrait pas s'employer dans les circonstances ci-après :

  • une allergie à la morphine ou à l'un des ingrédients du médicament;
  • un alcoolisme aigu ou la présence de delirium tremens;
  • l'allaitement au sein, une grossesse ou pendant la période de travail;
  • des anomalies du rythme cardiaque;
  • un asthme aigu ou une autre affection obstructive des voies aériennes supérieures;
  • des convulsions;
  • un cœur pulmonaire;
  • une dépression respiratoire aiguë;
  • une dépression importante du système nerveux central (c'est-à-dire,de la sédation);
  • une obstruction des voies digestives, en particulier un iléus paralytique;
  • la possibilité d'une affection abdominale susceptible de nécessiter une intervention chirurgicale.
  • la présence avérée ou possible d'un abdomen aigu (par ex. une appendicite aiguë, une pancréatite);
  • la prise (actuelle ou au cours des 14 jours précédents) d'un inhibiteur de la MAO comme la phénelzine ou la tranylcypromine;
  • un traumatisme crânien, une tumeur cérébrale ou une augmentation de la pression intracrânienne ou de la moelle épinière.
  • lorsque la douleur est légère et peut être traitée par des analgésiques non narcotiques.

Quels sont les effets secondaires possibles de ce médicament ?

Beaucoup de médicaments peuvent provoquer des effets secondaires. Un effet secondaire est une réponse indésirable à un médicament lorsqu'il est pris à des doses normales. Il peut être léger ou grave, temporaire ou permanent. Les effets secondaires énumérés ci-après ne sont pas ressentis par toutes les personnes qui prennent ce médicament. Si les effets secondaires vous inquiètent, discutez des risques et des bienfaits de ce médicament avec votre médecin.

Au moins 1 % des personnes prenant ce médicament ont signalé les effets secondaires ci-après. Un grand nombre de ces effets secondaires peuvent être pris en charge et quelques-uns peuvent disparaître d'eux-mêmes avec le temps.

Consultez votre médecin si vous ressentez ces effets secondaires et s'ils sont graves ou gênants. Votre pharmacien pourrait être en mesure de vous donner des conseils sur la conduite à tenir si ces effets secondaires apparaissaient :

  • des changements de la libido ou de l'activité sexuelle;
  • la confusion;
  • constipation (fréquente lors d'un usage prolongé);
  • une coordination amoindrie;
  • des étourdissements;
  • une fatigue ou une faiblesse inaccoutumée;
  • des maux de tête;
  • de la nausée ou des vomissements;
  • une perte de l'appétit;
  • une sécheresse de la bouche;
  • une sensation de tête légère ou la sensation de perdre connaissance;
  • de la somnolence;
  • des troubles du sommeil.

La plupart des effets secondaires figurant ci-après ne surviennent pas très souvent, mais ils pourraient cependant engendrer de graves problèmes si vous ne consultez pas votre médecin ou si vous ne recevez pas des soins médicaux.

Renseignez-vous auprès de votre médecin au plus tôt si l'un des effets secondaires ci-après se manifeste :

  • des battements cardiaques lents, rapides ou forts;
  • un brouillement ou un dédoublement de la vision ou un autre changement visuel;
  • un état dépressif ou des modifications de l'humeur;
  • des étourdissements ou une sensation de tête légère suivant le passage de la station couchée ou assise à la station debout;
  • une sudation accrue;
  • des symptômes attribuables à un blocage intestinal (par ex. de la douleur abdominale, une constipation extrême, de la nausée);
  • des symptômes de sevrage (par ex. de la nausée, des vomissements, de la diarrhée, de l'anxiété, des frissons, de la froideur et de la moiteur de la peau, des courbatures, une perte d'appétit, des sueurs excessives); de l'essoufflement, des sifflements respiratoires ou une respiration laborieuse;
  • de l'urticaire, des démangeaisons ou une éruption cutanée.

Cessez de prendre le médicament et sollicitez immédiatement des soins médicaux s'il se produit une réponse comme :

  • des crises convulsives;
  • des signes d'une réaction allergique grave (par ex. des crampes abdominales, des difficultés respiratoires, de la nausée et des vomissements ou de l'enflure du visage et de la gorge);
  • des signes de surdose :
    • des battements cardiaques lents;
    • de la confusion;
    • des convulsions (crises d'épilepsie);
    • une diminution extrême du diamètre de la pupille;
    • des étourdissements (graves);
    • de la faiblesse (grave);
    • un nervosité ou une agitation (grave);
    • une peau moite et froide;
    • une respiration lente ou difficile;
    • de la somnolence (grave);
    • une tension artérielle basse;
  • des symptômes du syndrome sérotoninergique (par ex. de la confusion, battements de cœur rapides, des hallucinations, un état d'excitation, des tremblements, des frissonnements, des soudaines contractions des muscles, de la sudation).

Certaines personnes peuvent ressentir des effets secondaires autres que ceux énumérés. Consultez votre médecin si vous remarquez un symptôme qui vous inquiète pendant que vous employez ce médicament.

Existe-t-il d'autres précautions d'emploi ou mises en garde ?

Avant d'employer un médicament, ne manquez pas d'informer votre médecin des troubles médicaux ou des allergies que vous pourriez avoir, des médicaments que vous utilisez et de tout autre fait important au sujet de votre santé. Les femmes devraient mentionner si elles sont enceintes ou si elles allaitent. Ces facteurs pourraient avoir une influence sur la façon dont vous devriez employer ce médicament.

Affections abdominales : la morphine et les autres médicaments narcotiques peuvent rendre le diagnostic des affections abdominales plus difficile où ils peuvent aggraver ces affections. Si vous avez des problèmes de l'appareil digestif ou de l'estomac, discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.

Alcool et autres médicaments pouvant causer une somnolence : l'utilisation d'alcool augmente le risque d'effets secondaires graves associés à la morphine comme une baisse de la tension artérielle, des convulsions, des problèmes respiratoires et une somnolence importante. Il est déconseillé de boire de l'alcool pendant qu'on prend de la morphine. On doit si possible éviter de prendre d'autres médicaments susceptibles de provoquer de la somnolence ou de ralentir la respiration (par ex. des antidépresseurs, des somnifères, des anxiolytiques) car des effets secondaires additifs peuvent se produire et être dangereux et possiblement mortels.

Apnée du sommeil : l'apnée du sommeil est une affection caractérisée par l'arrêt de la respiration pendant de courtes périodes du sommeil. Cette affection peut être causée ou accentuée par des médicaments qui peuvent ralentir la respiration. Si votre partenaire ou vous-même remarquez des épisodes où vous ne respirez pas suivis d'un retour subit de la respiration, communiquez dès que possible avec votre médecin.

Asthme et autres affections respiratoires : la morphine peut causer une augmentation des difficultés respiratoires pour les personnes qui font une crise d'asthme aiguë ou celles qui sont atteintes d'une maladie pulmonaire obstructive chronique (une bronchite chronique, un emphysème) ou d'autres affections qui affectent la respiration. Si vous avez de l'asthme ou d'autres affections respiratoires, discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.

Autres maladies : la morphine peut augmenter les symptômes ou, paradoxalement, masquer les symptômes d'une aggravation de la maladie chez les personnes atteintes des affections suivantes :

  • la maladie d'Addison;
  • une augmentation du volume de la prostate (hypertrophie bénigne de la prostate);
  • une hypothyroïdie;
  • des irrégularités du rythme cardiaque;
  • un rétrécissement de l'urètre.

Les personnes atteintes d'une de ces affections devraient discuter avec leur médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur leur affection, de l'influence de leur affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale.

Blessures à la tête : la morphine peut causer une augmentation de la pression intracrânienne. Si vous avez subi une blessure à la tête ou si vous êtes atteint d'autres affections qui augmentent la pression intracrânienne (pression à l'intérieur de la tête), discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.

Convulsions : la morphine peut aggraver les troubles épileptiques préexistants. Si une tolérance au médicament se produit et si la dose est augmentée bien au-dessus des doses recommandées, des personnes qui n'ont pas d'antécédents de troubles épileptiques pourraient faire des convulsions. Si vous souffrez de crises convulsives, discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, comment votre affection pourrait influer sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.

Dépendance et sevrage : l'abus de médicament ne représente pas un problème pour les personnes qui ont besoin de ce médicament pour soulager leurs douleurs. La dépendance physique (le besoin d'absorber des doses à intervalles réguliers pour prévenir les symptômes physiques) a été associée à la prise des analgésiques narcotiques comme la morphine. Des symptômes de sevrage peuvent être ressentis si la dose est considérablement réduite ou suspendue brusquement. Parmi ces symptômes, on retrouve des convulsions, de l'irritabilité, des troubles du sommeil, de l'agitation, des tremblements, une diarrhée, des crampes abdominales, des vomissements, des maux de tête, des crampes musculaires, un état d'anxiété extrême, de la tension, de l'agitation, une sudation excessive et de la confusion. Une diminution progressive de la dose sous surveillance médicale peut aider à prévenir ou à diminuer ces symptômes de sevrage quand l'utilisation de ce médicament n'est plus nécessaire pour le traitement de la douleur.

Difficulté respiratoire : la morphine peut causer des problèmes respiratoires graves susceptibles de menacer la vie. Si votre respiration ralentit ou si vous observez une difficulté respiratoire, sollicitez immédiatement des soins médicaux. Si vous souffrez de problèmes pulmonaires et que vous prenez d'autres médicaments susceptibles de ralentir la respiration, votre risque de subir ces complications est accru. Ne manquez pas d'observer les instructions sur la bonne façon d'employer ce médicament. Si vous avez des questions, consultez votre médecin ou votre pharmacien. Si vous êtes atteint d'une affection pulmonaire chronique comme la bronchite, l'emphysème ou l'asthme, discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.

Fonction hépatique : si votre fonction hépatique est réduite ou si vous êtes atteint d'une maladie hépatique, discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.

Fonction rénale : si votre fonction rénale est réduite ou si vous êtes atteint d'une maladie rénale, discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.

Pression artérielle basse : la morphine peut abaisser une tension artérielle normale ou réduire davantage une tension artérielle déjà basse. Si vous subissez des étourdissements importants, en particulier lorsque vous passez de la position assise ou couchée à la position debout, communiquez avec votre médecin.

Problèmes des glandes surrénales : les glandes surrénales produisent des messagers chimiques responsables de la fonction normale des organes, notamment de notre réponse aux blessures ou au stress. La morphine, tout comme les autres opioïdes, peut provoquer une dysfonction des glandes surrénales. Il se peut que votre médecin porte une attention spéciale à la fonction de ces glandes, en particulier si vous avez subi un stress comme une intervention chirurgicale, une blessure ou une infection importante.

Somnolence ou vigilance réduite : la morphine peut influer sur les capacités mentales ou physiques exigées pour accomplir des activités potentiellement dangereuses comme conduire une voiture ou faire fonctionner des machines. Évitez ces activités jusqu'à ce que vous ayez déterminé de quelle façon ce médicament influe sur votre capacité de les accomplir en toute sécurité.

Syndrome sérotoninergique : des réactions graves sont possibles lorsque des médicaments opioïdes comme la morphine sont combinés à des médicaments antidépresseurs. Les symptômes d'une réaction sont, entre autres, une rigidité et des spasmes musculaires, une difficulté à bouger, une altération de l'état mental – y compris un délire et de l'agitation. Le coma et la mort pourraient également se produire. Si vous prenez des antidéprésseurs ou des médicaments contre la migraine, discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.

Utilisation accidentelle : l'ingestion accidentelle ou l'utilisation d'aussi peu qu'une dose de morphine par une personne à qui ce médicament n'est pas destiné peut mener à une surdose fatale. Les enfants sont tout particulièrement à risque. Conservez ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

Grossesse : ce médicament ne devrait pas s'utiliser durant la grossesse à moins que les bienfaits priment les risques. Les symptômes de sevrage chez les nouveau-nés peuvent menacer leur vie et ont été rapportés chez des nouveau-nés de mères qui ont utilisé de la morphine pendant leur grossesse. Si une grossesse advient pendant que vous utilisez ce médicament, prenez contact avec votre médecin immédiatement.

Allaitement : ce médicament passe dans le lait maternel. Si vous employez la morphine, pendant que vous allaitez, votre bébé pourrait en ressentir les effets. Consultez votre médecin pour savoir si vous devriez continuer l'allaitement.

Aînés : les aînés pourraient avoir une prédisposition aux effets secondaires de ce médicament et devraient probablement en recevoir de plus faibles doses pour réduire le risque d'effets secondaires.

D'autres agents peuvent-ils interagir avec ce médicament ?

Il pourrait se produire une interaction entre la morphine, et l'un des agents ci-après :

  • l'aclidinium;
  • les agonistes alpha (par ex. la clonidine, le méthyldopa);
  • les alcaloïdes de l'ergot de seigle (par ex. l'ergotamine, la dihydroergotamine);
  • l'alcool;
  • les alphabloquants (par ex. l'alfuzosine, la doxazosine, la tamsulosine);
  • l'amiodarone;
  • les amphétamines (par ex. la dextroamphétamine, la lisdexamfétamine);
  • les antagonistes du calcium (par ex. l'amlodipine, le diltiazem, la nifédipine, le vérapamil);
  • les antibiotiques macrolides (par ex. la clarithromycine, l'érythromycine);
  • les anticonvulsivants (par ex. la carbamazépine, le clobazam, le lévétiracétam, le phénobarbital, la phénytoïne, la primidone, le rufinamide, le topiramate, l'acide valproïque, le zonisamide);
  • les antidépresseurs tricycliques (par ex. l'amitriptyline, l'imipramine, la nortriptyline);
  • les antifongiques dont le nom se termine en « azole » (par ex. le fluconazole, le kétoconazole, le voriconazole);
  • les antihistaminiques (par ex. l'azélastine, la cétirizine, la chlorphéniramine, le dimenhydrinate, la diphenhydramine, la doxylamine, l'hydroxyzine, la loratadine);
  • les antipsychotiques (par ex. la chlorpromazine, la clozapine, l'halopéridol, l'olanzapine, la quétiapine, la rispéridone);
  • les autres analgésiques narcotiques (par ex. la codéine, le fentanyl, la mépéridine, l'oxycodone, le tramadol);
  • les barbituriques (par ex. le butalbital, le pentobarbital, le phénobarbital);
  • les benzodiazépines (par ex. l'alprazolam, le diazépam, le lorazépam);
  • la benztropine;
  • les bêtabloquants (par ex. l'aténolol, l'esmolol, le métoprolol, le propranolol);
  • les bloqueurs des récepteurs de l'angiotensine (par ex. le candésartan, l'irbésartan, le losartan);
  • la brimonidine;
  • la buprénorphine;
  • la buspirone;
  • le butorphanol;
  • le cannabis;
  • le clidinium;
  • le clopidogrel;
  • la cyclosporine;
  • la desmopressine;
  • le disopyramide;
  • les diurétiques (pilules pour éliminer l'eau; par ex. le furosémide, l'hydrochlorothiazide);
  • le dompéridone;
  • la dronédarone;
  • l'élagolix;
  • l'éliglustat;
  • l'éluxadoline;
  • l'entacapone;
  • l'eszopiclone;
  • la flibansérine;
  • le glecaprévir et le pibrentasvir;
  • la guanfacine;
  • l'hydralazine;
  • l'hydrate de chloral;
  • les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine ou IECA (par ex. le captopril, le ramipril);
  • les inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAO; par ex. le moclobémide, la rasagiline, la sélégiline, la tranylcypromine) pris au cours des 14 jours précédents;
  • les inhibiteurs de la phosphodiestérase-5 (par ex. le sildénafil, le tadalafil, le vardénafil);
  • les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS; par ex. le citalopram, la fluoxétine, la paroxétine, la sertraline);
  • les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine-noradrénaline ou ISRN (par ex. la desvenlafaxine, la duloxétine, la venlafaxine);
  • l'ipratropium;
  • le kétotifène;
  • le lapatinib;
  • le lédipasvir;
  • le lemborexant;
  • la lévodopa;
  • le lithium;
  • la métoclopramide;
  • le millepertuis;
  • la mirtazapine;
  • le nabilone;
  • la naltrexone;
  • l'obinutuzumab;
  • l'octréotide;
  • l'oxybutynine;
  • le pegvisomant;
  • la pentoxifylline;
  • la pomalidomide;
  • le pramipexole;
  • le prasugrel;
  • la quinidine;
  • la quinine;
  • les relaxants musculaires (par ex. le baclofène, la cyclobenzaprine, le méthocarbamol, l'orphénadrine);
  • la rifampine;
  • le ropinirole;
  • la rotigotine;
  • la scopolamine;
  • le tapentadol;
  • la thalidomide;
  • le ticagrélor;
  • le tiotropium;
  • la toltérodine;
  • le tryptophane;
  • l'uméclidinium;
  • le velpatasvir;
  • le zolpidem;
  • la zopiclone.

Si vous prenez l'un de ces médicaments, consultez votre médecin ou un pharmacien. Dans votre cas, votre médecin pourrait vous demander de :

  • cesser la prise de l'un des médicaments;
  • remplacer l'un des médicaments par un autre;
  • modifier la manière dont vous prenez l'un des médicaments, ou les deux;
  • ne rien changer du tout.

L'interférence d'un médicament avec un autre n'entraîne pas toujours l'interruption de la prise de l'un d'eux. Demandez à votre médecin quelle est la conduite à tenir en cas d'interactions médicamenteuses.

D'autres médicaments que ceux énumérés précédemment peuvent interagir avec ce médicament. Signalez à votre médecin tout ce que vous prenez, qu'il s'agisse de médicaments sur ordonnance ou en vente libre et de remèdes à base de plantes médicinales. N'oubliez pas de mentionner tout supplément que vous absorbez. Si vous consommez de la caféine, de l'alcool, de la nicotine ou des drogues illicites, vous devriez en avertir votre médecin prescripteur puisque ces substances peuvent modifier l'action de nombreux médicaments.

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