Comment ce médicament agit-il ? Quels sont ses effets ?

Le granisétron appartient à la classe de médicaments appelés antagonistes des récepteurs 5-HT3. On utilise ce médicament pour prévenir la nausée et les vomissements associés à certains types de chimiothérapies et de radiothérapies anticancéreuses. Il agit en réduisant les effets d'une substance chimique présente naturellement dans l'organisme, la sérotonine, qui provoque la nausée et les vomissements.

Ce médicament est disponible sous divers noms de marque ou sous différentes présentations, ou les deux. Une marque spécifique de ce médicament n'est peut-être pas offerte sous toutes les formes ni avoir été approuvée contre toutes les affections dont il est question ici. En outre, certaines formes de ce médicament pourraient ne pas être utilisées contre toutes les affections mentionnées dans cet article.

Il se pourrait que votre médecin ait suggéré ce médicament contre une affection qui ne figure pas dans cet article d'information sur les médicaments. Si vous n'en avez pas encore discuté avec votre médecin, ou si vous avez des doutes sur les raisons pour lesquelles vous prenez ce médicament, consultez-le. Ne cessez pas de prendre ce médicament sans avoir consulté votre médecin au préalable.

Ne donnez pas ce médicament à quiconque, même à quelqu'un qui souffre des mêmes symptômes que les vôtres. Ce médicament pourrait nuire aux personnes pour lesquelles il n'a pas été prescrit.

Sous quelles formes ce médicament se présente-t-il ?

Kytril n'est plus fabriqué ni vendu au Canada. Lancez une recherche en tapant l'expression « granisétron » pour trouver des marques qui sont encore offertes. Cet article n'est disponible qu'à des fins de consultation. Si vous utilisez ce médicament, discutez avec votre médecin ou un pharmacien de vos options thérapeutiques.

Comment doit-on employer ce médicament ?

Chimiothérapie : pour les adultes, la dose recommandée de granisétron est de 2 mg, le jour de la chimiothérapie. On peut la prendre en une dose unique (2 mg) une heure avant la chimiothérapie ou en deux doses d'un (1) mg, la première dose étant prise une heure avant la chimiothérapie et la seconde, 12 heures après le traitement.

Radiothérapie : pour les adultes, la dose recommandée de granisétron est de 2 comprimés (2 mg en tout) une heure avant le traitement de radiation.

Si vous ne pouvez avaler ou si vous vomissez trop, le granisétron peut vous être administré par voie intraveineuse (dans une veine) sous forme d'une injection. Dans ce cas, la dose est basée sur le poids de la personne. La dose recommandée pour les adultes est de 10 µg par kilo de poids corporel et elle est donnée au cours des 30 minutes qui suivent le début de la chimiothérapie. La préparation intraveineuse de ce médicament est préparée et administrée par un professionnel de la santé dans une clinique ou un milieu hospitalier.

Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte pour déterminer la dose dont une personne a besoin : son poids, son état de santé et la prise d'autres médicaments. Si votre médecin a recommandé une dose autre que celles indiquées ici, ne modifiez pas la manière de prendre le médicament sans le consulter au préalable.

Il est important d'utiliser ce médicament conformément aux indications de votre médecin. Si vous oubliez une dose, prenez le médicament dès que vous constatez l'omission et reprenez la suite du traitement aussitôt que possible. S'il est presque temps de votre prochaine dose, ne vous souciez pas de la dose omise et reprenez le schéma posologique usuel. N'utilisez pas une double dose pour compenser l'omission d'une dose. Si vous hésitez sur la conduite à tenir après avoir omis une dose, demandez conseil à votre médecin ou à un pharmacien.

Entreposez ce médicament à la température ambiante, à l'abri de la lumière et de l'humidité et hors de la portée des enfants.

Ne jetez pas de médicaments dans les eaux usées (par ex. pas dans l'évier ni dans la cuvette des cabinets) ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien comment vous débarrasser des médicaments inutilisés ou périmés.

Dans quels cas ce médicament est-il déconseillé ?

Abstenez-vous d'employer le granisétron dans les circonstances ci-après :

  • une allergie au granisétron ou à l'un des ingrédients du médicament;
  • la prise d'apomorphine.

Quels sont les effets secondaires possibles de ce médicament ?

Beaucoup de médicaments peuvent provoquer des effets secondaires. Un effet secondaire est une réponse indésirable à un médicament lorsqu'il est pris à des doses normales. Il peut être léger ou grave, temporaire ou permanent.

Les effets secondaires énumérés ci-après ne sont pas ressentis par toutes les personnes qui prennent ce médicament. Si les effets secondaires vous inquiètent, discutez des risques et des bienfaits de ce médicament avec votre médecin.

Au moins 1 % des personnes prenant ce médicament ont signalé les effets secondaires ci-après. Un grand nombre de ces effets secondaires peuvent être pris en charge et quelques-uns peuvent disparaître d'eux-mêmes avec le temps.

Consultez votre médecin si vous ressentez ces effets secondaires et s'ils sont graves ou gênants. Votre pharmacien pourrait être en mesure de vous donner des conseils sur la conduite à tenir si ces effets secondaires apparaissaient :

  • une douleur abdominale;
  • de la constipation;
  • une diarrhée;
  • des étourdissements;
  • de la somnolence;
  • des maux de tête;
  • une fatigue ou une faiblesse inaccoutumée.

La plupart des effets secondaires figurant ci-après ne surviennent pas très souvent, mais ils pourraient cependant engendrer de graves problèmes si vous ne consultez pas votre médecin ou si vous ne recevez pas des soins médicaux.

Renseignez-vous auprès de votre médecin au plus tôt si l'un des effets secondaires ci-après se manifeste :

  • des signes attribuables à des problèmes cardiaques comme des palpitations (une accélération des battements cardiaques qui sont également très forts ou irréguliers), de la douleur thoracique, des étourdissements ou un évanouissement;
  • un essoufflement;
  • une éruption cutanée, de l'urticaire et une démangeaison.

Cessez la prise du médicament et sollicitez immédiatement des soins médicaux s'il se produit une réponse comme :

  • des signes attribuables à une réaction allergique comme une sensation de faible tension artérielle, l'apparition d'urticaire ou de bosses sur la peau, une enflure de la bouche ou des voies respiratoires;
  • des symptômes attribuables au syndrome sérotoninergique (par ex. de l'agitation, de la confusion, des changements d'humeur, une perte ou une réduction de la coordination, des hallucinations, de la fièvre, de la sudation excessive, des tremblements musculaires).
Certaines personnes peuvent ressentir des effets secondaires autres que ceux énumérés. Consultez votre médecin si vous remarquez un symptôme qui vous inquiète pendant que vous employez ce médicament. 

Existe-t-il d'autres précautions d'emploi ou mises en garde ?

Avant d'employer un médicament, ne manquez pas d'informer votre médecin des troubles médicaux ou des allergies que vous pourriez avoir, des médicaments que vous utilisez et de tout autre fait important au sujet de votre santé. Les femmes devraient mentionner si elles sont enceintes ou si elles allaitent. Ces facteurs pourraient avoir une influence sur la façon dont vous devriez employer ce médicament.

AVIS DE SANTÉ CANADA

Le 15 mai 2014

Santé Canada a émis de nouvelles mises en garde concernant l'emploi de Kytril (granisétron). Pour lire dans son intégralité l'avis de Santé Canada, rendez-vous vers le site Web de Santé Canada à l'adresse www.hc-sc.gc.ca.

Somnolence ou vigilance réduite : de la somnolence a occasionnellement été signalée par des personnes qui ont pris du granisétron. Évitez de conduire une voiture ou d'effectuer d'autres activités potentiellement dangereuses avant d'avoir déterminé les effets du médicament.

Rythme cardiaque : le granisétron, comme les autres médicaments de sa classe, peut provoquer des changements du rythme cardiaque normal, notamment une irrégularité des battements cardiaques appelée prolongation du segment QT. Cette prolongation est un trouble grave qui met la vie en danger et peut causer un évanouissement, des convulsions et la mort subite. Si vous êtes à risque d'avoir un trouble du rythme cardiaque (par ex. si vous faites de l'insuffisance cardiaque ou de l'angine, ou si votre taux de potassium ou de magnésium est bas), discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.

Fonction hépatique : la maladie hépatique ou la réduction de la fonction hépatique peut provoquer une accumulation de ce médicament dans l'organisme, causant ainsi des effets secondaires. En cas de troubles hépatiques, discutez avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique. Votre médecin surveillera votre fonction hépatique par des analyses de sang qu'il prescrira régulièrement pendant que vous employez ce médicament.

Si vous observez la survenue de symptômes de troubles hépatiques comme de la fatigue, une sensation de malaise, une perte de l'appétit, de la nausée, le jaunissement de la peau ou du blanc des yeux, une urine foncée, des selles claires, une douleur abdominale, ou une enflure et une démangeaison cutanée, prenez contact avec votre médecin immédiatement.

Syndrome sérotoninergique : l'association du granisétron avec d'autres médicaments qui agissent sur la sérotonine, par ex. les antidépresseurs tricycliques et les inhibiteurs du recaptage de la sérotonine (des médicaments employés pour traiter la dépression), peut entraîner des réactions graves.

Si vous prenez des antidéprésseurs, discuter avec votre médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur votre affection, de l'influence de votre affection sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.

Si vous subissez des symptômes attribuables à une réaction, comme de la rigidité ou des spasmes musculaires, de la difficulté à bouger, des changements de votre état mental, notamment du délire et de l'agitation, consultez immédiatement un médecin. Le coma et la mort pourraient également se produire.

Grossesse : l'innocuité du granisétron durant une grossesse n'a pas été établie. On recommande de ne pas utiliser ce médicament pendant la grossesse. Si une grossesse advient pendant que vous utilisez ce médicament, prenez contact avec votre médecin immédiatement.

Allaitement : on ignore si le granisétron passe dans le lait maternel. Si vous prenez ce médicament pendant que vous allaitez, votre bébé pourrait en ressentir les effets. Consultez votre médecin pour savoir si vous devriez continuer l'allaitement.

Enfants :  ni l'innocuité ni l'efficacité de ce médicament n'a été établie en ce qui concerne les enfants âgés de moins de 18 ans. Son emploi n'est pas recommandé par ce groupe d'âge. 

D'autres agents peuvent-ils interagir avec ce médicament ?

Il pourrait se produire une interaction entre le granisétron et l'un des agents ci-après :

  • l'alfuzosine;
  • l'amantadine;
  • l'amiodarone;
  • les antihistaminiques (par ex. la cétirizine, la doxylamine, la diphenhydramine, l'hydroxyzine, la loratadine);
  • les antipsychotiques (par ex. la chlorpromazine, la clozapine, l'halopéridol, l'olanzapine, la quétiapine, la rispéridone);
  • l'apomorphine;
  • les antifongiques dont le nom se termine en « azole » (par ex. l'itraconazole, le kétoconazole, le voriconazole);
  • le bosutinib;
  • l'hydrate de chloral;
  • la chloroquine;
  • le cisapride;
  • le dabrafénib;
  • le dasatinib;
  • le disopyramide;
  • le dompéridone;
  • la dronédarone;
  • la famotidine;
  • la flécaïnide;
  • le formotérol;
  • la galantamine;
  • l'indapamide;
  • le lapatinib;
  • le lithium;
  • les antibiotiques macrolides (par ex. la clarithromycine, l'érythromycine);
  • la maprotiline;
  • la méfloquine;
  • la méthadone;
  • la mifepristone;
  • le nilotinib;
  • l'octreodtide;
  • la palipéridone;
  • le pazopanib;
  • la pentamidine;
  • le pimozide;
  • la procaïnamide;
  • la propafénone;
  • la quinidine;
  • la quinine;
  • les antibiotiques de la famille des quinolones (par ex. la ciprofloxacine, la norfloxacine, l'ofloxacine);
  • le ritonavir;
  • le romidepsine;
  • le saquinavir;
  • les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine ou ISRS (par ex. le citalopram, la duloxétine, la fluoxétine, la paroxétine, la sertraline);
  • les antagonistes des récepteurs de la sérotonine antagonistes (les médicaments anti-émeutiques; par ex. le granisétron, l'ondansétron);
  • le sotalol;
  • le sulfaméthoxazole;
  • le sunitinib;
  • le tacrolimus;
  • le tamoxifène;
  • le tapentadol;
  • la tétrabénazine;
  • la thioridazine;
  • le tramadol;
  • la trazodone;
  • le triméthoprime;
  • les antidépresseurs tricycliques (par ex. l'amitriptyline, la clomipramine, la désipramine, la trimipramine);
  • le vandétanib;
  • le vardénafil;
  • le vémurafénib;
  • la venlafaxine.

Si vous prenez l'un de ces médicaments, consultez votre médecin ou un pharmacien. Dans votre cas, votre médecin pourrait vous demander de :

  • cesser la prise de l'un des médicaments;
  • remplacer l'un des médicaments par un autre;
  • modifier la manière dont vous prenez l'un des médicaments, ou les deux;
  • ne rien changer du tout.

L'interférence d'un médicament avec un autre n'entraîne pas toujours l'interruption de la prise de l'un d'eux. Demandez à votre médecin quelle est la conduite à tenir en cas d'interactions médicamenteuses.

D'autres médicaments que ceux énumérés précédemment peuvent interagir avec ce médicament. Signalez à votre médecin tout ce que vous prenez, qu'il s'agisse de médicaments sur ordonnance ou en vente libre et de remèdes à base de plantes médicinales. N'oubliez pas de mentionner tout supplément que vous absorbez. Si vous consommez de la caféine, de l'alcool, de la nicotine ou des drogues illicites, vous devriez en avertir votre médecin prescripteur puisque ces substances peuvent modifier l'action de nombreux médicaments.

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