Comment ce médicament agit-il ? Quels sont ses effets ?

La midodrine appartient à la classe des médicaments appelés vasopresseurs. Elle s'utilise pour soulager les symptômes (comme des étourdissements, une sensation de tête légère et une syncope) provoqués par la pression artérielle inférieure à la moyenne des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, de diabète, du syndrome de Bradbury-Eggleston et du syndrome de Shy-Drager. Elle agit en provoquant le resserrement des vaisseaux sanguins et cette constriction cause une augmentation de la pression artérielle.

Il se pourrait que votre médecin ait suggéré ce médicament contre une affection qui ne figure pas dans cet article d'information sur les médicaments. En outre, certaines formes de ce médicament pourraient ne pas être utilisées pour tous les troubles mentionnés dans cet article. Si vous n'en avez pas encore discuté avec votre médecin, ou si vous avez des doutes sur les raisons pour lesquelles vous prenez ce médicament, consultez-le. Ne cessez pas de prendre ce médicament sans avoir consulté votre médecin au préalable.

Ne donnez pas ce médicament à quiconque, même à quelqu'un qui souffre des mêmes symptômes que les vôtres. Ce médicament pourrait être nuisible aux personnes pour lesquelles il n'a pas été prescrit.

Sous quelles formes ce médicament se présente-t-il ?

2,5 mg
Chaque comprimé blanc à blanc cassé, rond, sécable, portant les inscriptions « H » et « P » de part et d'autre de la barre de cassure horizontale d'une face et « 504 » sur l'autre, contient 2,5 mg de chlorhydrate de midodrine. Ingrédients non médicinaux : dioxyde de silice colloïdale, stéarate de magnésium, cellulose microcristalline et amidon prégélatinisé.

5 mg
Chaque comprimé orange pâle, rond, sécable, portant les inscriptions « H » et « P » de part et d'autre de la barre de cassure horizontale d'une face et « 505 » sur l'autre, contient 5 mg de chlorhydrate de midodrine. Ingrédients non médicinaux : dioxyde de silice colloïdale, stéarate de magnésium, cellulose microcristalline, amidon prégélatinisé et laque d'aluminium AD et C jaune nº 6.

Comment doit-on employer ce médicament ?

La dose initiale de midodrine habituellement recommandée pour les adultes est 2,5 mg pris 3 fois par jour, avec ou sans aliments. La midodrine peut aussi se prendre aussi souvent que 6 fois par jour, pour autant que la dose quotidienne maximale ne dépasse pas 30 mg. La dernière dose quotidienne de midodrine devrait se prendre au moins 4 heures avant le coucher. Les personnes atteintes d'une maladie du rein auront peut-être besoin de plus faibles doses.

Le traitement par la midodrine devrait s'amorcer sous surveillance médicale étroite, habituellement dans un hôpital, une clinique, ou le cabinet d'un médecin. La pression artérielle devrait être mesurée en position couchée et assise toutes les heures au cours des 3 heures suivant la 1re et la 2e dose d'un traitement par la midodrine, et cette pratique est également observée à chaque fois que la dose est augmentée. La pression artérielle devrait être mesurée quotidiennement durant le mois qui suit l'amorce du traitement et 2 fois par semaine au cours du traitement. Le traitement par la midodrine ne devrait se poursuivre que si le traitement initial a permis d'observer une amélioration des symptômes.

Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte pour déterminer la dose dont une personne a besoin : son poids, son état de santé et la prise d'autres médicaments. Si votre médecin a recommandé une dose autre que celles indiquées ici, ne modifiez pas la manière de prendre le médicament sans le consulter au préalable.

Il est important d'utiliser ce médicament conformément aux indications de votre médecin. Si vous oubliez une dose, prenez le médicament dès que vous constatez l'omission et reprenez la suite du traitement aussitôt que possible. S'il est presque temps de votre prochaine dose, ne vous souciez pas de la dose omise et reprenez le schéma posologique usuel. N'utilisez pas une double dose pour compenser l'omission d'une dose. Si vous hésitez sur la conduite à tenir après avoir omis une dose, demandez conseil à votre médecin ou à un pharmacien.

Entreposez ce médicament à la température ambiante, à l'abri de la lumière, éloigné de toute source de chaleur et hors de la portée des enfants.

Ne jetez pas de médicaments dans les eaux usées (par ex. pas dans l'évier ni dans la cuvette des cabinets) ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien comment vous débarrasser des médicaments inutilisés ou périmés.

Dans quels cas ce médicament est-il déconseillé ?

La midodrine ne devrait pas s'utiliser dans les circonstances ci-après :

  • une allergie à la midodrine ou à l'un des ingrédients du médicament;
  • une émission d'urine difficile;
  • un glaucome à angle fermé;
  • une grave maladie cardiaque;
  • une grave maladie du rein;
  • une hypertension persistante et excessivement élevée en position couchée;
  • la présence d'une augmentation du volume de la prostate;
  • la présence d'une maladie des vaisseaux sanguins qui cause un rétrécissement ou un blocage des vaisseaux sanguins;
  • une pression artérielle élevée;
  • une sécrétion excessive d'hormones thyroïdiennes;
  • un trouble désigné phéochromocytome (une tumeur des glandes surrénales).

Quels sont les effets secondaires possibles de ce médicament ?

Beaucoup de médicaments peuvent provoquer des effets secondaires. Un effet secondaire est une réponse indésirable à un médicament lorsqu'il est pris à des doses normales. Il peut être léger ou grave, temporaire ou permanent. Les effets secondaires énumérés ci-après ne sont pas ressentis par toutes les personnes qui prennent ce médicament. Si les effets secondaires vous inquiètent, discutez des risques et des bienfaits de ce médicament avec votre médecin. 

Au moins 1 % des personnes prenant ce médicament ont signalé les effets secondaires ci-après. Un grand nombre de ces effets secondaires peuvent être pris en charge et quelques-uns peuvent disparaître d'eux-mêmes avec le temps.

Consultez votre médecin si vous ressentez ces effets secondaires et s'ils sont graves ou gênants. Votre pharmacien pourrait être en mesure de vous donner des conseils sur la conduite à tenir si ces effets secondaires apparaissaient :

  • des brûlures d'estomac;
  • la chair de poule;
  • des démangeaisons au niveau de la peau ou du cuir chevelu;
  • une douleur gastrique;
  • l'érection des poils corporels;
  • des étourdissements;
  • de la faiblesse;
  • des frissons;
  • de l'irritabilité;
  • de la nausée;
  • une sensation de cuisson, de fourmillement, de picotement sur le cuir chevelu ou la peau;
  • la sensibilité du toucher accrue ou altérée.

La plupart des effets secondaires figurant ci-après ne surviennent pas très souvent, mais ils pourraient cependant engendrer de graves problèmes si vous ne consultez pas votre médecin ou si vous ne recevez pas des soins médicaux.

Renseignez-vous auprès de votre médecin au plus tôt si l'un des effets secondaires ci-après se manifeste :

  • des battements de cœur anormaux;
  • des battements de cœur lents;
  • des problèmes urinaires (par ex. un changement dans la fréquence urinaire (fréquence accrue de l'émission d'urine), une rétention (des émissions de l'urine plus rares), de la douleur ou un besoin impérieux d'uriner);
  • une éruption cutanée;
  • un état de nervosité;
  • un martèlement dans les oreilles;
  • des maux de tête;
  • une perte de force anormale;
  • des problèmes visuels (par ex. une vision trouble, la présence de points foncés dans la vision, une perte soudaine de la vision ou l'apparence ondulée des formes rectilignes).

Cessez de prendre le médicament et sollicitez immédiatement des soins médicaux s'il se produit une réponse comme :

  • un essoufflement;
  • des étourdissements plus fréquents, ou une perte de connaissance;
  • une perte de la vision;
  • une pression artérielle constamment élevée en position couchée;
  • des signes d'une réaction allergique (un essoufflement ou une difficulté respiratoire, de l'urticaire, une bouffissure des yeux, une enflure de la bouche, des lèvres ou de la gorge).

Certaines personnes peuvent ressentir des effets secondaires autres que ceux énumérés. Consultez votre médecin si vous remarquez un symptôme qui vous inquiète pendant que vous prenez ce médicament.

Existe-t-il d'autres précautions d'emploi ou mises en garde ?

Avant d'employer un médicament, ne manquez pas d'informer votre médecin des troubles médicaux ou des allergies que vous pourriez avoir, des médicaments que vous utilisez, si vous êtes enceinte ou si vous allaitez et de tout autre fait important au sujet de votre santé. Ces facteurs pourraient avoir une influence sur la façon dont vous devriez employer ce médicament.

Anomalies du rythme cardiaque: les personnes atteintes d'anomalies du rythme cardiaque devraient discuter avec leur médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur leur affection, comment leur affection pourrait influer sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'un suivi médical spécifique.

Diabète: les personnes atteintes de diabète, et dont la pression artérielle chute lorsqu'elles passent de la position couchée ou assise à la position debout, devraient faire l'objet d'une surveillance médicale stricte pendant qu'elles prennent ce médicament.

Fonction hépatique: les personnes dont la fonction hépatique est altérée devraient discuter avec leur médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur leur affection, comment leur affection pourrait influer sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.

Fonction rénale: le corps des personnes atteintes d'une fonction rénale diminuée n'élimine pas la midodrine aussi rapidement que celui des personnes ayant une fonction rénale normale. Ces personnes pourraient avoir besoin de plus faibles doses de ce médicament et faire l'objet d'une surveillance médicale stricte.

Hypertension en position couchée: la midodrine peut causer une élévation de la pression artérielle en position couchée. À la longue, ce type de trouble peut entraîner des accidents vasculaires cérébraux, une crise cardiaque, une insuffisance cardiaque et des atteintes rénales. Les personnes qui suivent un traitement par la midodrine devraient faire surveiller régulièrement leur pression artérielle en position couchée et en position assise. Si vous observez des symptômes d'hypertension quand vous êtes en position couchée sur le dos (comme la perception d'un martèlement dans les oreilles, des maux de tête, la cognition des battements du cœur ou une vision floue), cessez d'employer la midodrine et prenez contact avec votre médecin immédiatement.

Problèmes cardiaques: l'action de la midodrine peut causer le ralentissement de vos battements de cœur. Si vos battements de cœur ralentissent, si vous avez des étourdissements plus fréquents, ou des syncopes répétées, signalez immédiatement ces phénomènes à votre médecin.

Problèmes de vessie: l'utilisation de la midodrine peut provoquer une rétention urinaire ou accentuer les symptômes d'une rétention urinaire pré-existante. Les personnes qui ont des problèmes associés à la vessie devraient discuter avec leur médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur leur affection, comment leur affection pourrait influer sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.

Problèmes de vision: les personnes atteintes de problèmes de vision (par ex. un glaucome) devraient discuter avec leur médecin de la façon dont ce médicament pourrait influer sur leur affection, comment leur affection pourrait influer sur l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une surveillance médicale spécifique.

Grossesse: ce médicament ne devrait pas s'utiliser durant la grossesse à moins que les bienfaits priment les risques. Si une grossesse advient pendant que vous utilisez ce médicament, prenez contact avec votre médecin immédiatement.

Allaitement: on ignore si la midodrine passe dans le lait maternel. Si vous prenez ce médicament pendant que vous allaitez, votre bébé pourrait en ressentir les effets. Consultez votre médecin pour savoir si vous devriez continuer l'allaitement.

Enfants: ni l'innocuité ni l'efficacité de ce médicament n'a été établie en ce qui concerne les enfants âgés de 18 ans ou moins.

D'autres agents peuvent-ils interagir avec ce médicament ?

Il pourrait se produire une interaction entre la midodrine et l'un des médicaments ci-après :

  • les agents de contraste iodés;
  • les agonistes alpha (par ex. la clonidine, la guanfacine);
  • les alcaloïdes de l'ergot de seigle (par ex. l'ergotamine, la dihydroergotamine);
  • les alphabloquants (par ex. l'alfuzosin, la doxazosine, la silodosine, la tamsulosine);
  • l'amiodarone;
  • les amphétamines (par ex. la dextroamphétamine, la lisdexamfétamine);
  • les analogues de la somatostatine (par ex. la lanréotide, l'octréotide, la pasiréotide);
  • les antidépresseurs tricycliques (par ex. l'amitriptyline, la clomipramine, la désipramine, la trimipramine);
  • l'atomoxétine;
  • l'atropine;
  • les bêtabloquants (par ex. l'aténolol, le métoprolol, le nadolo, le propranolol);
  • la bromocriptine;
  • des bronchodilatateurs (par ex. le formotérol, le salbutamol, le salmétérol, et la terbutaline);
  • la caféine;
  • la digoxine;
  • le diltiazem;
  • le donépézil;
  • la dopamine;
  • la dronédarone;
  • l'épinéphrine;
  • le fentanyl;
  • la flécaïnide;
  • la galantamine;
  • les gouttes ophtalmiques et les vaporisateurs nasaux décongestionnants (par ex. la naphazoline, l'oxymétazoline, la xylométazoline);
  • les inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAO; par ex. le moclobémide, la rasagiline, la sélégiline, la tranylcypromine);
  • les inhibiteurs des protéines kinases (par ex. le brigatinib, le céritinib);
  • l'isoprotérénol;
  • l'ivabradine;
  • la lévothyroxine;
  • le linézolide;
  • les médicaments décongestionnants (par ex. la phényléphrine, la pseudoéphédrine);
  • le méthylphénidate;
  • le modafinil;
  • les modulateurs des récepteurs de la sphingosine-1-phosphate (S1P) (par ex. le fingolimod, l'ozanimod, le ponésimod, le siponimod);
  • le nabilone;
  • la néostigmine;
  • la noradrénaline;
  • l'octréotide;
  • la procaïnamide;
  • la propafénone;
  • la pyridostigmine;
  • la rivastigmine;
  • les théophyllines (par ex. l'aminophylline, la théophylline);
  • la tizanidine;
  • le vérapamil.

Si vous prenez l'un de ces médicaments, consultez votre médecin ou un pharmacien. Dans votre cas, votre médecin peut vous demander de :

  • cesser la prise de l'un des médicaments,
  • remplacer l'un des médicaments par un autre,
  • modifier la manière dont vous prenez l'un des médicaments, ou les deux,
  • ne rien changer du tout.

L'interférence d'un médicament avec un autre n'entraîne pas toujours l'interruption de la prise de l'un d'eux. Demandez à votre médecin quelle est la conduite à tenir en cas d'interactions médicamenteuses.

D'autres médicaments que ceux énumérés précédemment peuvent interagir avec ce médicament. Signalez à votre médecin tout ce que vous prenez, qu'il s'agisse de médicaments sur ordonnance ou en vente libre et de remèdes à base de plantes médicinales. N'oubliez pas de mentionner tout supplément que vous absorbez. Si vous consommez de la caféine, de l'alcool, de la nicotine ou des drogues illicites, vous devriez en avertir votre médecin prescripteur puisque ces substances peuvent modifier l'action de nombreux médicaments.

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